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Page:Féret - L’Arc d’Ulysse, 1919.djvu/56

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De ses genoux, qu’un mol abattement sépare,
Le nocturne rayon sculpte un marbre de Pare.

Qui pourrait respirer sa fleur chaude, et la voir,
Sans trembler, faune, au bord du jardin rose et noir ?

Car le jour elle est serve, et nue elle est déesse…
— Que dis-tu ? Qu’elle est pure, et tu crains sa sagesse ?

Tu n’as pas deviné au miel de ses regards
Que sera sans refus au jeune maître Agar.

L’aimes-tu mieux des jeux d’un butor avilie,
Que tu ne cueilles point cet œillet d’Italie ?

Elle apporte l’aiguière… Allons, rends d’une main
Doucement promenée hommage au sang romain.

L’émoi brûle sa joue, et loin qu’elle te boude
Vois l’extase incliner sa tête sur son coude.

Possède sur ses yeux le mystère des pleurs…
Non, elle rit, l’oiselle ayant pris l’oiseleur.

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