La guerre déchire l’automne.
L’arbre en or
Disperse de claires couronnes
Sur nos morts.
Pour un qui tombe il en vient quatre
Au canon.
Nos cœurs se laissent-ils abattre ?
— Non, non, non.
Le vent sur les feuilles du tremble
Ce matin
À pile ou face joue, il semble,
Nos destins.
Mais l’arbre tient bon, qu’en sa rage
Tord le vent ;
Du rude assaut c’est le présage
Émouvant.