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Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/196

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ou cinq jours. Cela m’est suffisant pour faire rétablir l’innocence et l’honneur de Jules.

— Mademoiselle, voulez-vous me permettre de vous accompagner à Paris avec mon fidèle Pascal ?

— Quoi ! s’écria Violette avec un élan joyeux, vous feriez cela ?

— Je vous en supplie.

— Ah ! merci… merci… Mais, pour des raisons que je passe sous silence, je veux voir mon père, seule. Il ne faut pas qu’il vous voit… Vous me comprenez peut-être…

— Je vous comprends, répondit l’abbé avec un sourire de mélancolie, et je me conformerai à vos désirs, à vos ordres. Mais je veux être là pour veiller sur vous, non que je redoute quelque chose de la part de monsieur Spalding, — mais Randall est aussi à Paris, et voilà le danger !

— Merci encore. Donc il ne nous reste plus qu’à obtenir un congé, et nous allons en parler immédiatement au major. Venez.

— Pardon, une question seulement.

— Faites, monsieur l’abbé.

— Quand voulez-vous partir pour Paris ?

— Ce soir le plus tard, si c’est possible.