Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/202

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Moine toujours avec son ricanement moqueur, c’est que le brave capitaine Von Solhen, à la vue d’un bon et brave religieux remplissant ses devoirs de consolateur des opprimés, ce brave capitaine à qui mille morts ne feraient pas peur, s’évanouit tout comme une femmelette. Fi donc, capitaine ! s’écria le Moine avec un dédain ironique, ne m’ôtez pas de l’esprit l’excellente opinion que je m’étais faite de vous.

Pendant le verbiage du Moine, Monsieur Gaston revenait peu à peu de ses terreurs. Pour la première fois il jeta autour de lui un regard circulaire comme pour chercher l’issue par laquelle le Moine s’était si subrepticement introduit.

Autant que la lumière répandue par la lanterne électrique du Moine pouvait éclairer la place, Monsieur Gaston se vit dans une espèce de cachot de huit pieds carrés environ, muré de pierres solides, avec comme issue l’unique porte par laquelle le prisonnier avait été introduit, ou mieux par laquelle il avait été jeté. Avec ses barres de fer verticales et horizontales, cette porte avait l’air d’une solidité à toute épreuve.