Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/21

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Mais pouvait-on légalement le chasser de cette école ?… une école soutenue par les deniers d’un groupe de Canadiens-Français ? Il est vrai que Jules Marion détenait son diplôme du département de l’Instruction Publique, que son poste lui avait été accordé par la Commission des Écoles Bilingues sous la surveillance des inspecteurs du département, et que ce même département pouvait, en aucun temps mettre fin au contrat d’engagement intervenu entre la Commission des écoles et l’instituteur.

Pourtant, lorsque cette Commission des écoles avait suspendu, faute de rentrée de contributions, le traitement des instituteurs, — lorsque ces derniers, se voyant impayés depuis près de quinze mois, résolurent d’abandonner une situation qui ne leur rapportait que la crève-faim, Jules Marion décida de suivre l’exemple général.

Mais alors, le groupe soutenant l’école de Jules résolut de se rendre directement responsable du salaire du jeune homme, après lui avoir payé en entier ce que la Commission n’avait pu faire, et Jules Marion le seul peut-être des ins-