Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/4

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pores de cette figure, grasse à lard et fortement colorée, suinte l’apoplexie

Il a la tête chauve — nue comme un genou, selon l’expression vulgaire, — ce dont il s’enorgueillit beaucoup, tout à l’encontre d’une foule de « pelés » qui, secrètement, à la sourdine, ont recours à la science régénératrice des perruquiers.

Mais sous ce rapport, comme sous beaucoup d’autres du reste, Harold Spalding diffère d’opinion avec le commun des mortels. Selon lui, un crâne nu est le symbole d’une haute intelligence et d’une grande énergie, — sans compter que cela ajoute une note d’importance et de respectabilité qui vaut bien son pesant d’or !

Sans compter encore — du moins le pense-t-il ainsi — que les petites femmes sont très avides toujours de savoir ce qui se tripote sous un crâne chauve, et qu’un tel crâne devient pour le beau sexe un appât dont l’homme adroit sait toujours profiter !… Nous répétons que c’était l’opinion intime de ce personnage.

Dans la société Harold Spalding passe pour un homme honnête, aimable et très galant. Et ceci se comprendra aisément en disant que le millionnaire est veuf depuis deux ans… On lui connaît nombre d’amies — de la bonne sorte, s’entend,