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IX

Les deux Messieurs.


Quand les deux « Messieurs » furent introduits dans l’atelier de M. Cœur, il n’y avait plus personne, sinon Roland lui-même. Le comte et les deux jeunes filles avaient pris congé précipitamment. Rose seule avait parlé au moment du départ pour remercier et s’excuser, le tout en quelques mots. Nita semblait pensive ; son regard et celui de Roland ne se rencontrèrent point.

En regagnant la calèche qui attendait toujours, rue des Mathurins-Saint-Jacques, Nita dit à son tuteur :

— Bon ami, cette propriété ne me convient pas. Vous me ferez plaisir si vous rompez l’affaire.

Les deux Messieurs avaient assurément l’air de personnes très respectables. Ils étaient de noir habillés tous les deux, depuis la tête jusqu’aux pieds. Tous deux portaient des cravates blanches, savoir : le gros une ample nappe de mousseline, roulée à la Danton ; le maigre un mince