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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome I.djvu/139

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LA BANDE CADET

— La croisée de qui ? demanda Clotilde.

M. Buin la menaça du doigt en riant.

— Vous ne m’avez pas écouté, mademoiselle, s’écria-t-il, je vous y prends ! Vous avez autre chose à penser, un jour comme celui-ci ! Je parle de notre condamné dont la cellule fait le coin tout en haut du bâtiment neuf, dans le repli de la cour de la Dette. Voyez-vous sa fenêtre ? c’est la seule qui ait des rideaux.

La jeune fille braqua sa lorgnette sur la partie désignée de la prison qui lui faisait face en effet, et se mit à chercher dans l’entassement des corps de logis.

— Des rideaux verts ? dit-elle.

— En soie, s’il vous plaît ! Voyez-vous le prisonnier ?

— Non. Sa fenêtre est dans l’ombre du grand mur… attendez ! Est-ce qu’on laisse entrer des dames ?

— Des dames ! s’écria le directeur, qui sauta sur ses pieds.

— Non, fit Clotilde, c’est le rideau qui flottait.

— Ki ki ki rrrrriki huick, huick ! chanta le bon Jaffret pour ses bouvreuils.