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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome I.djvu/224

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LA BANDE CADET

fond de cet odieux patois allemand.

Ce fut chez le fumiste que Mme Mayer eut le plus de succès.

— Vous verrez que, dans cette baraque-là, dit-elle, ça finira par un pétard ! Voilà un fait divers ! On se plaignait de ce que nous n’avons ni banquier ni notaire, excepté le docteur qui apporte les rentes dans son mouchoir de poche, eh bien ! il en est venu des notaires ! et des avoués ! Nous avons hérité, devinez de qui ! C’est la bande Cadet qui fait nos affaires ! Paraît que madame était la nièce ou la cousine ou n’importe quoi de même des deux vieilles demoiselles de la rue de la Victoire, de sorte que Clément le Manchot a travaillé pour la maison. Et ce n’est pas tout ! nous nous tenons bien tranquilles dans notre trou, mais si nous voulions, nous en ferions de la poussière ! Pas l’embarras ! nous sommes comtes, nous sommes marquis, nous sommes princes, ducs et tout ! Il y en avait, des titres dans les papiers de l’avoué ! Je les ai retournés, vous savez ? N’empêche que c’est drôle ; moi, j’ai idée que nous serons mis une fois ou l’autre sur le journal et que ça ne sera pas pour des prunes !

Au bout d’un mois, Albert put quitter le lit, mais