Aller au contenu

Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome I.djvu/223

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
221
LA BANDE CADET

ce mystère, le vieux Tardenois et Rose Lequiel qui, devant les autres domestiques, traitaient Albert comme on en use avec un simple secrétaire, c’est-à-dire assez lestement, mais qui, dans le particulier, l’entouraient d’affectueux respects.

Un jour, chez le fruitier, Mme Mayer apporta d’importantes nouvelles.

— On se fait du mal, dit-elle, pour des choses qui n’en valent pas la peine du tout. Notre M. Georges est tout uniment en voyage à l’étranger, par conséquent, ce n’est pas lui que cet Albert a tué ; mais on ne m’ôterait pas de l’idée qu’il y a des drôles de manigances dans la cabane ! Madame roucoule avec le secrétaire, et le docteur roucoule avec madame. Ça fait peur ! Moi, j’aime la France à cause de ça, personne ne se gêne. On n’a pas même besoin de se cacher derrière les portes pour en voir de toutes les couleurs. La Rose Lequiel, toujours habillée comme la femelle d’un croque-mort, et ce vieux Rodrigue de Tardenois doivent en savoir de jolies ! Mâtin !

Notez qu’elle prononçait : « Zé fieux Rôtrique té Darténois toit en zâfoir té chôlies ! » Mais j’aimerais mieux me pendre que de chercher le comique au