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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome I.djvu/255

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LA BANDE CADET

quand il existe encore des maîtres de l’ancien temps : Samuel et Marguerite, et aussi Comayrol, qui était jadis au-dessus de nous. Comprends bien cela : nous n’avons plus qu’une affaire : le Trésor, et, seule au monde, je possède un moyen de mettre l’association sur la trace du Trésor.

— Est-ce que les fiançailles d’aujourd’hui ont trait au Trésor ? demanda Noël.

Adèle l’interrompit d’un geste affirmatif.

— Et l’évasion ?

— Aussi ; tout a trait au Trésor. Rien n’a trait qu’au Trésor. Et maintenant, bonsoir, bonhomme. Voilà mon mystère à moi ; ce prestige-là en vaut bien un autre, pas vrai, et vous me suivrez comme des caniches ! Va te coucher.

Elle se leva et battit sa robe à coups d’éventail, en femme qui va faire une grande entrée. Noël n’avait point répondu à son bonsoir. Il la rappela au moment où elle allait passer le seuil.

— Excusez, Maillotte, dit-il, je voudrais savoir encore quelque chose.

— Dis vite, alors, et appelle-moi Mme Jaffret.

— Est-ce que M. Larsonneur en mange ?

— Nom d’un tonnerre ! repartit Adèle, qui lâcha