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LA BANDE CADET

le bouton de la porte, tu sais pourtant bien que je n’aime pas votre argot ! Demande-moi tout bonnement, dans le langage des gens comme il faut, si ce monsieur est de chez nous. Avec votre patois de coquins, vous battez le rappel des inspecteurs et des sergents de ville. Comment dis-tu le nom ?

— Larsonneur.

— Connais pas.

— Alors, restez s’il vous plaît, patronne, nous n’avons pas fini, nous deux.

Il y avait dans son accent quelque chose de si grave que Mme Jaffret revint sur ses pas aussitôt.

— Cause, fit-elle, on t’écoute.

— Si vous ne voulez plus de notre patois, dit Noël, il y en a d’autres qui le ramassent, et si M. Larsonneur ne mange pas avec nous, il est à table avec ces autres-là. Toc !

— Explique-toi, mon brave.

— Eh bien ! reprit M. Noël, je prenais ce Larsonneur pour l’âme damnée de M. Buin… il n’est pas avec vous, non plus, celui-là, hé ?

— Ah ! mais non ! répliqua Adèle en riant, il nous faut bien quelques honnêtes gens au salon.

— Ce Larsonneur était le chien couchant du di-