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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome I.djvu/306

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LA BANDE CADET

nous sommes tout au bout. J’entendis la personne de l’intérieur parler pour la première et la dernière fois. Elle dit d’une petite voix doucette : « Fermez voir la fenêtre, je crains les courants d’air… »

— Le docteur Abel a une forte voix ! murmura étourdiment Mme Jaffret.

— Ah ! ah ! fit Noël en riant, ce n’était pas le docteur. Je savais d’avance que le docteur Abel Lenoir demeure dans cette maison-là, puisque c’est moi qui vous l’ai appris, mais son appartement est au premier étage sur le jardin.

— Alors, la petite voix est à ce M. Mora ?

— Attendez ! J’oublierais ce détail : au moment où la fenêtre se refermait, je suis sûr d’avoir entendu le nom de la rue où nous sommes et le numéro de votre maison.

— Qui parlait ?

— L’ancien moucheron de la préfecture : celui que M. Larsonneur appelle « le petit » et qui est « sur la trace du marbrier… » ; je ne pourrais rien certifier parce que le bruit de la fenêtre est venu au travers, mais je crois avoir entendu encore un autre nom…

— Lequel ?