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LA BANDE CADET

et connues par l’ancien conseil de famille, le curateur et l’assistance entière, je n’ai dû ni mentionner ce fait qui aura disparu lors de la cérémonie ni fixer l’époque de la célébration.

— Très bien ! dit Adèle.

Ce mot fut répété à l’unanimité, et maître Souëf poursuivit :

« Article premier : il y aura entre les futurs époux communauté de biens et conquêts meubles et immeubles, conformément aux dispositions du Code Napoléon, sauf les modifications ci-après :

» Article deuxième : ils ne seront pas tenus des dettes l’un de l’autre antérieures à leur mariage, et s’il en existe, elles seront acquittées par celui d’entre eux qui les aura contractées, ou du chef de qui elles proviendront, sans que l’autre époux ni la communauté en puissent être aucunement tenus… »

— Je n’aime pas cela, dit la comtesse Marguerite. Nous restaurons ici une des plus grandes maisons de l’Europe : pas de mesquineries !

— Pas de mesquineries ! appuya aussitôt Adèle.

— Confiance des deux côtés ! ajouta Comayrol, connu pour ses opinions chevaleresques.

Et tout le monde répéta en chœur :