— Confiance ! confiance !
Maître Souëf eut un sourire quelque peu méprisant.
— Les affaires, dit-il, sont les affaires. Moi, je m’en lave les mains !
Me Souëf ayant parlé de se laver les mains, M. de Comayrol fit aussitôt le geste approprié à la circonstance, et le splendide notaire continua :
» Article troisième : Les biens que le futur époux déclare apporter en mariage et dont il a été donné connaissance à la future épouse qui le reconnaît, sont… »
Ici, maître Souëf s’interrompit encore et agita non sans grâce le mouchoir blanc qu’il tenait à la main.
— Les deux familles ayant désiré, dit-il, que la situation spéciale où se trouvent les nouveaux époux, situation du reste commune à l’un et à l’autre, ne fût point mentionnée dans le contrat, puisqu’elle est essentiellement transitoire, je dois, dans l’intérêt de ma dignité professionnelle, l’exprimer du moins de vive voix.
— Très bien ! approuva Mme Jaffret. Allez, mais faites vite.