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LA BANDE CADET

— Il est bien entendu, reprit le notaire, que tout le monde ici connaît les circonstances du second mariage de M. le duc de Clare, qui épousa Angèle Tupinier de Baugé en Écosse, selon les lois et formalités du pays…

— Eh ! oui, c’est entendu ! fit Adèle.

— C’est parce que tout le monde connaît ce fait, ajouta Marguerite, que je ne vois pas l’utilité…

— Permettez ! insista maître Souëf ; notre profession est un sacerdoce ! Je m’abstiens généralement de prononcer ce mot, qui a été à l’origine de beaucoup de plaisanteries assez plates, mais il souligne mes droits et mes devoirs. Le mariage écossais de M. le duc, père du futur époux, validé subséquemment en France, ne soulève pas l’ombre d’une difficulté, mais aggrave, par juxtaposition en quelque sorte, le fait de la perte ou de la destruction de l’acte de naissance dudit futur époux qui, rapproché de la position tout analogue où se trouve malheureusement notre chère Clotilde…

— Je demande la parole ! s’écria Comayrol. Je ne puis laisser la question se présenter ainsi. Lors des émeutes de 1831 à l’archevêché, toutes les pièces relatives à l’état civil du prince Georges furent en