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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome I.djvu/70

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LA BANDE CADET

Puis, ayant soulevé la couverture, il appliqua sa main gauche à plat sur l’épigastre.

Au bout de quelques minutes, la poitrine de M. le duc se dégonfla en un long souffle que tout le monde put entendre.

Le jeune docteur, alors, puisa au verre une pleine cuillerée d’eau, et la fit couler dans la bouche entr’ouverte du malade, qui rouvrit, presque aussitôt après, les yeux.

— Où est-elle ? demanda-t-il d’une voix qui semblait venir de l’autre monde.

— De qui parle-t-il ? interrogea le médecin.

Et, comme personne ne lui répondait, il se pencha au-dessus du malade pour répéter sa question :

— De qui parlez-vous ?

Point de réponse encore. Les yeux du malade s’étaient refermés.

Le médecin prit son chapeau pour se retirer.

— De quart d’heure en quart d’heure, vous donnerez une cuillerée, dit-il.

— Et c’est tout ? demanda Tardenois.

— C’est tout.

— Mais si on avait besoin de vous ?

— On n’aura pas besoin de moi.