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LA BANDE CADET

Roy de Clare ; elle dépendait de la succession Bozzo.

Nous n’avons pas à parler ici du colonel Bozzo-Corona, l’illustre philanthrope de la rue Thérèse, si respecté pendant sa vie, mais dont un récent procès avait mis la mémoire sur la sellette. On ne savait pas alors (et le sait-on mieux aujourd’hui ?) si le colonel Bozzo était un saint calomnié ou si vraiment, abrité derrière son auréole, il avait commandé pendant près d’un siècle la terrible armée d’assassins « distingués » connue sous ce nom : « Les Habits noirs[1]. »

Du temps du colonel Bozzo, cette maison restait le plus souvent abandonnée aux soins d’un vieil homme, appelé Morand, qui passait pour être un parent éloigné et ruiné de la puissante famille de Clare. Il vivait seul avec une petite fille très jolie, nommée Clotilde, et qu’il battait misérablement.

  1. Certains personnages de mes précédents romans passeront dans ce récit, mais il forme un drame isolé et parfaitement tranché qui n’exige aucunement, pour être compris, la lecture des diverses séries publiées sous ce titre générique : Les Habits-Noirs, et qui sont : Les Habits-Noirs, Cœur d’Acier, la Rue de Jérusalem, l’Avaleur de Sabres, Mademoiselle Saphir, l’Arme Invisible, Maman Léo, les Compagnons du Trésor.