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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/218

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Clotilde l’avait reconnu du premier coup d’œil, et pourtant, elle restait immobile. Nous parlions de palais : au seuil de n’importe quel palais, Clotilde aurait été moins timide.

Ici, elle avait peur.

Peur de voir et de savoir.

Elle regardait de loin ces minces murailles au-delà desquelles était peut-être son destin.

Derrière ces pauvres planches, les choses étaient comme nous les avons laissées ; seulement Échalot ronflait ivre de rêves et de grandeurs. Dans la petite cabine du bout, Pistolet était seul avec Lirette.

Il n’entre pas dans notre plan de peindre ici en pied ce personnage singulier et à coup sûr remarquable, qui prit un jour d’assaut le meilleur fauteuil de la rue de Jérusalem et mena la police après l’avoir battue. Sa place est marquée d’avance dans l’épisode qui racontera en grand la dernière et mortelle bataille livrée par le docteur Abel Lenoir au colonel Bozzo.

Nous dirons seulement qu’à l’époque où nous sommes, Clampin, dit Pistolet, futur maître de la sécurité publique, avait encore un peu le bec jaune