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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/220

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haut dans une maison à jour comme un panier. Vous avez causé, vous avez eu tort. Le trou doit être vide depuis beau temps ! C’est égal, j’ai besoin à l’hôtel Fitz-Roy et je vais soulever la dalle pour l’acquit de ma conscience… Vous êtes à croquer, vous savez, avec ma robe ? Quand vous serez princesse, vous me ferez cadeau d’une montre : ça manque à mon mobilier.

Il sauta sur la place sans toucher les degrés du perron de bois et détala comme un cerf.

Au haut des marches, les yeux de Lirette qui le suivaient exprimaient une respectueuse admiration, comme s’il se fût agi d’un protecteur mûr et plein d’expérience ; mais le regard de la jolie fille changea tout à coup en s’arrêtant sur une femme immobile et pâle presque autant qu’une morte, qui s’appuyait à l’angle de la baraque voisine.

— Clotilde ! murmura Lirette, qui ne voulait point croire d’abord au témoignage de ses yeux, est-ce possible ! Mlle Clotilde !

Mlle de Clare ne bougea pas. Lirette hésitait, mais il lui sembla que Clotilde chancelait. Elle s’élança juste à temps pour l’empêcher de tomber à la renverse.