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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/239

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même pour moi, ma mère… De quoi donc me parliez-vous, je vous prie ?

— S’il t’a reconnu, je ne veux plus que tu t’exposes. Tout cela est fini, bien fini… Je te parlais du véritable but de cette comédie où le docteur ne t’aurait pas embarqué s’il m’avait cru. Il s’agissait de cette étrange histoire : l’Oremus, au moyen duquel on doit retrouver les papiers du vieux Morand Stuart, dernier dépositaire de mon acte de mariage et de ton acte de naissance.

— Le mien ? demanda Georges bonnement. Mon acte de naissance, à moi ? Ne faites-vous point erreur, ma mère ?

Mme de Clare ne répondit pas.

Elle était redevenue pâle, et plus troublée qu’au début de l’entrevue.

— Eh bien ! ma mère, continua Georges, qui vit cela et se garda d’insister, notre belle petite Clotilde ne sait pas le premier mot de l’Oremus… Vous verrez comme vous l’aimerez, quand elle sera ici !

— Oui ! prononça Mme de Clare entre ses dents serrées, il faudra bien que je l’aime… quand elle sera ici !

— Que dites-vous, ma mère ?