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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/320

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joignant les mains. Puisque vous voilà, nous sommes peut-être sauvés ! Il se passe ici quelque chose de si terrible…

— Je sais ce qui se passe, interrompit le docteur d’une voix grave et triste. Nous ne sommes pas sauvés. J’ai pu entrer, mais je ne sais pas si je pourrai sortir…

— C’est donc bien vrai que nous sommes prisonniers !

— Exactement vrai… Madame, je vais faire de mon mieux pour trouver une issue, mais le temps presse, et en mon absence, qui sait ?…

— Vous avez donc entendu ! gémit-elle, je n’ai pas rêvé !

— Tout, oui, j’ai tout entendu, et tout est réel parce que vos sauvages ennemis sont capables de tout !

— Que faire, mon Dieu ! Marguerite va revenir… Combien de temps ai-je été évanouie ?

— Cinq minutes.

Elle répétait en se tordant les bras :

— Elle ne m’avait donné qu’un quart d’heure ! Que faire ! que faire !

— Quoi qu’il arrive, prononça le docteur avec