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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/37

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Tout était tranquille dans le vaste salon qui, à part le son de leurs voix contenues, ne parlait que de solitude et de silence.

— Approche-toi, murmura-t-elle.

Et si bas qu’il eut peine à l’entendre, elle ajouta :

— Demain, je sortirai pour aller à la messe. Sais-tu où il demeure ?

— Oui.

— À huit heures du matin, rends-toi chez lui, tu m’y trouveras.

— Et le rendez-vous de la rue des Minimes ?

— Nous parlions trop haut. D’autres que nous y seront exacts… Écoute encore, nous avons des hommes et des armes. Ce n’est pas Fontenoy, ici. Nous tirerons les premiers.

— Je suis prêt, interrompit Georges. À demain, huit heures.

Un bruit se fit dans la chambre voisine et ils s’éloignèrent aussitôt l’un de l’autre à distance convenable.

Au seuil de la porte ouverte, la beauté souriante de la comtesse Marguerite se montra.

— Eh bien ! chers enfants, dit-elle, vous plaignez-