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LA BANDE CADET

tion avait lieu à cette heure même, ni du cabinet de travail servant aux « affaires » de maman Jaffret.

C’était ce côté surtout que surveillait l’oreille de Mlle Clotilde ; je dis l’oreille et non pas l’œil, car la jeune fille s’était arrangée de manière à masquer deux fois, pour tout regard venant de là, son visage et celui de Georges.

Une fois par la position même qu’ils avaient prise, le dos tourné à la porte du cabinet suspect, une autre fois par la plus belle et la plus grande de toutes les volières du bon Jaffret, qui se trouvait entre eux et la porte.

Elle représentait un temple indien, cette superbe volière, et aucun amateur d’oiseaux n’aurait pu la voir sans la désirer.

Sa place ordinaire était au centre du salon. Mais pour la cérémonie de la lecture du contrat, on avait dû la rouler à l’écart, et elle occupait maintenant le coin entre la dernière fenêtre et la porte du cabinet.

Du haut en bas, elle était recouverte d’un fourreau d’étoffe, à l’abri duquel les chers captifs du bon Jaffret avaient écouté le chef-d’œuvre de maître Isidore Souëf, sans donner aucune marque d’approbation, ni de blâme.