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LA BANDE CADET

Nous devons dire pourtant qu’au moment où Mlle Clotilde s’était élancée sur les pas de la comtesse Marguerite pour se bien assurer que la chambre voisine était vide, un bruit sourd, une sorte d’effervescence s’était produite dans la nuit de la cage monumentale.

Ce bruit n’avait point échappé à Clotilde.

En revenant de son expédition au-dehors, elle avait continué sa battue, éprouvant d’abord la porte du cabinet de travail qui se trouva très bien fermée et faisant ensuite le tour de la volière, assez grande pour dissimuler derrière sa masse, non seulement un, mais plusieurs observateurs.

Une autruche en bas âge l’avait habitée autrefois, et Jaffret la pleurait encore.

La cachette était si bonne, en vérité, que Mlle de Clare fut étonnée de n’y trouver personne.

Mais, par le fait, elle put s’assurer que les trois fauteuils masqués derrière la cage étaient vides, et je crois même qu’elle poussa la précaution jusqu’à regarder dessous.

Clotilde ne reprit sa place qu’après avoir tâté de la main tout le tour de la volière et interrogé chaque pli de l’étoffe qui la recouvrait.