Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/44

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tueusement de la volière même par l’ancienne porte de la jeune autruche décédée.

Elle était rouge comme une tomate, elle, si pâle d’ordinaire, et ses yeux enfoncés lui sortaient de la tête.

— Sacré tonnerre ! dit-elle, voilà des bêtes qui sentent mauvais ! J’ai cru que j’allais étouffer là-dessous. Idiot de Jaffret ! On était bien là pour écouter, mais pour respirer, non !

Elle tira de sa poche une bouteille clissée de taille absolument respectable, et lui donna un long baiser qui répandait dans l’atmosphère du salon une bonne odeur d’eau-de-vie.

— Ces amoureux-là, grommela-t-elle, ne vivront pas si vieux que Mathusalem ! Je n’ai pas tout entendu, mais j’ai attrapé par-ci par-là de bonnes choses. On sera trois au tête-à-tête de la rue des Minimes. Ce qui me manque, c’est la partie de la conversation relative au docteur Lenoir. J’ai eu beau tendre l’oreille, rien ! C’est égal, celui-là prend des proportions inquiétantes. Il faudra le calmer.

Un écho des acclamations soulevées autour de la corbeille arriva jusqu’à elle.

— La petite en tient pour son Manchot, pensa-