Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/74

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prévenir là-bas à l’estaminet de L’Épi-Scié, le soir où le dernier duc de Clare se laissa mourir à l’hôtel de la rue Culture.

— J’avais mis Saladin au poste, dit Échalot. Similor voulait tout garder sur vos cinq francs que vous donnâtes pour la faction et la course, mais j’exigeai quarante sous pour le lait du mioche qui ne m’en a pas récompensé par sa conduite ultérieure. C’est vieux, cette histoire-là, monsieur Tupinier.

— Douze ans, ni plus ni moins. Le duc avait un fils qui est tout naturellement le duc de Clare, à présent. D’un autre côté, le vieux Morand… Te souviens-tu de celui-là ?

— Ah ! mais oui ! fit Échalot, qui baissa les yeux parce qu’il songea au latin de la prière.

L’Amour le regardait en dessous.

— Ce Morand, continua-t-il, ne valait guère mieux qu’un mendiant quand il est mort, mais il se trouve que sa fillette est maintenant presque aussi riche que le petit duc. Tu comprends qu’on s’intéressait à ces enfants-là !…

— Je comprends… oui.

— À la santé de ta Lirette !