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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/75

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— Volontiers… Allez de l’avant, M. Tupinier.

— Voilà donc que nous étions comme ça une compagnie de gens sérieux pour exploiter l’affaire… Et ça me fait rire, quand je pense à tout ce qu’on a raconté de la bande Cadet…

— Dame ! grommela Échalot, qui laissa son verre à demi vide, la catastrophe des deux vieilles demoiselles de la rue de la Victoire venait joliment bien pour votre société, dites donc ?

— La loi a été payée ! riposta l’Amour, et ce n’est pas notre faute si le directeur de la Force a laissé glisser le criminel.

— Clément-le-Manchot aurait pris de l’air ! s’écria Échalot.

— Ce soir, oui, sur les neuf heures. Où en étais-je ? À notre commandite, composée de M. Samuel, de Mme la comtesse de Clare, du comte de Comayrol…

— Connus, tous ceux-là ! Et maman Jaffret présidait ?…

Je ne sais pas si c’était l’eau-de-vie, mais cet Échalot vous avait un air vainqueur.

Cadet-l’Amour, au contraire, baissait le ton, et son regard peignait une vague inquiétude.

Il emplit les verres et but. Échalot repoussa le