Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

236
LA CAVALIÈRE

je voudrais savoir si vous êtes la maîtresse de cette maison de poste.

— Oui ; après ?

L’adolescent fit un geste d’étonnement.

— Quoi ! dit-il, vous seriez cette Hélène Olivat qu’on m’a dépeinte comme étant si bonne…

— Vous verrez bien si je suis bonne ! répliqua la grande fille ; on met mademoiselle devant mon nom, quand on a de la politesse. Allez !

— Le jeune homme, reprit le nouveau venu, le pauvre jeune homme à qui vous avez rendu un si grand service…

— Je m’en repens… Allez !

— Vous vous en repentez ! s’écria le nouveau venu.

— De tout mon cœur ! Et si c’était à recommencer…

— Que feriez-vous, demoiselle Olivat ? demanda le jeune inconnu qui se redressa.

— Je lui dirais : mendiant, passe ta route… Après ?