Cette page a été validée par deux contributeurs.
301
LA CAVALIÈRE
Il s’interrompit pour s’appliquer un coup de poing dans la figure, mais pas trop fort, et ajouta :
— Quoique, s’il vous avait fêlée tout à fait, j’aurais resté inconsolable, à cause que j’en étais l’innocent auteur !
Hélène lui tendit la main. Elle avait comme un frisson rétrospectif et profond en se rappelant la cruelle angoisse de sa première heure de solitude.
— Je t’ai donc chassé, mon pauvre Nicaise ! Toi ! je t’ai renvoyé !
— Je ne sais pas trop, demoiselle. Je crois plutôt que c’est moi qu’ai fait mon paquet.
— C’est vrai… c’est vrai ! Embrasse-moi, Nicaise !
— Pour ça, demoiselle, avec bien du plaisir !
Elle le serra d’un effort nerveux contre sa poitrine.