Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/352

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« Son roi ! » son mystère, le chevalier de Saint-Georges, caché dans une cave aujourd’hui et qui demain pouvait s’asseoir sur le trône d’Angleterre. Notez que Philippe d’Orléans avait beau s’ingénier : Paris, français et catholique, ne se prenait pas d’une passion bien vive pour ce Hanovrien accusé de cruautés si froides et dont la seule gloire était de tenir haut le drapeau de la foi protestante. Paris n’aime ni les maris féroces ni les maris malheureux ; le roi George était l’un et l’autre à la fois : George Barbe-bleue et George Dandin.

Où l’avait-elle mis, son roi, la Cavalière ? C’était un prestige, une féerie. Le chevalier de Saint-Georges avait disparu comme par enchantement, à l’heure même où son pied touchait le pavé de Paris.

Avec le voisinage de ce terrible hôtel de Paulmy, qui avait cent yeux de plus qu’Argus, avec les intelligences que le comte Stair, au vu et au su de tout le monde, se ménageait à prix