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Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 1.djvu/104

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PREMIÈRE PARTIE.

de la maison voisine, que le soleil laissait dans l’ombre.

Cette maison, à demi ruinée, gardait son caractère de silencieux abandon.

Josuah Daws venait de découvrir ce qui attirait si obstinément l’attention de Gib Roe, de l’autre côté de la rue.

Longtemps il n’avait aperçu qu’un mur noir, percé de fenêtres dépouillées, mais enfin, en suivant patiemment la direction du regard de Gib, il avait distingué tout en haut de la fenêtre principale, et à la pointe de son ogive dégarnie de carreaux, une figure brune, inerte, immobile, qui semblait faire partie des vieilles sculptures de la façade poudreuse.

Cette figure s’encadrait entre les nervures de pierre, destinées autrefois à soutenir les vitraux de la fenêtre. Soit que la réalité fût ainsi, soit qu’un bizarre jeu de lumière prêtât à l’illusion, elle apparaissait plus grande que le visage d’un homme.

Son regard fixe traversait la rue et tombait, lourd sur la croisée de l’hôtellerie du Roi Malcolm.

C’était cette grande figure immobile qui causait la distraction de Josuah Daws.

Il ne s’était point rendu compte d’abord de