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Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 1.djvu/105

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MAC-DIARMID.

sa présence au haut de la fenêtre. Le soleil, qui passait entre l’une des ailes de la maison ruinée et le corps de logis, frappait vivement les yeux du sous-intendant de police et mettait du noir sur la muraille opposée. Mais à force de regarder, Joshua Daws distingua, derrière la dentelle de pierre qui fermait encore l’ogive, des bras de proportion gigantesque, puis un torse énorme, tout un corps enfin qui dépassait de beaucoup la taille ordinaire de l’homme.

Joshua n’était pas un ami du merveilleux ; néanmoins cette vision avait quelque chose de si extraordinaire et en même temps de si vague, qu’il se tourna, ébahi, vers Gib Roe, s’attendant à recevoir l’explication de quelque étrange mystère.

— Qu’est-ce cela ? demanda-t-il.

Roe le regarda d’un air innocent.

— Quoi, Votre Honneur ?

— Cette tête ?…

Gib ouvrit de grands yeux étonnés.…

— Je ne vois point de tête, répondit-il.

— Monsieur, répéta en ce moment Fenella Daws avec un geste dramatique, vous répondrez de ce qui peut arriver à deux faibles femmes…