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DEUXIÈME PARTIE

Ceci était contre toutes les règles ; pourtant le sous-intendant de police répondit affirmativement, comme toujours.

Le juge Mac-Foote, bien qu’il eût composé le Traité des Visions dans la veille et des Abstractions de la chair, était un homme galant ; il mit la salle des interrogatoires à la disposition de mistress Daws, et avança l’heure de la séance, afin que Fenella pût jouir des premières luttes du poll.

Ce juge Mac-Foote était bien aise de se concilier un magistrat de la métropole ; le shérif se faisait vieux, et il est toujours bon d’avoir à Londres un ami actif.

Le matin de ce grand jour, mistress Daws attacha sur son front légèrement dégarni son tour de cheveux le plus touffu ; elle mit sa robe la plus éclatante et son chapeau le plus glorieusement empanaché.

Il va sans dire qu’elle n’oublia point le portefeuille précieux.

Francès fit sa toilette simple de tous les jours.

Josuah Daws leur offrit ses deux bras, et ils partirent tous trois pour la prison au moment où les rues de Galway s’éveillaient.

Mac-Foote les plaça dans ce coin de la salle