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LES SAXONS.

Och ! mes fils, c’est la voix d’un Anglais !…

— Les dragons sont peut-être sur le galet à nous attendre !…

On s’agitait sourdement ; c’était comme une mer soulevée. Mais nul n’osait s’avancer du côté de l’entrée, derrière laquelle pouvait être la mort.

La torche du géant brillait à l’endroit d’où était parti le cri, et qui naguère était plongé dans une obscurité profonde.

Elle éclairait le visage renversé du pauvre Pat et les traits épouvantés de Mac-Duff.

C’était à la place occupée un instant auparavant par Ellen Mac-Diarmid.

— Qui a parlé ? répéta le géant qui prit le pauvre Pat aux cheveux.

— Oh ! bon Brûleur ! répondit Pat plus mort que vif, il était là tout près de moi avec une grande mante rouge !… Le diable sait où il est maintenant !

— Il était là, c’est bien vrai ! ajouta Mac-Duff. Et il avait une mante rouge… J’ai voulu le retenir ; mais il est plus fort qu’un homme.

— Il s’est enfui, dit une voix auprès de l’entrée, enfui comme un feu follet !

— Que Dieu et la Vierge aient pitié de nous !…