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Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 3.djvu/112

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TROISIÈME PARTIE.

— Folle que je suis ! murmura-t-elle milord, comme ce beau garçon de Paddy. Ah ! ah ! vraiment, ajouta-t-elle, milady était là ?… et la jolie miss aussi ?… Ma foi ! vous avez dû vous amuser tous les trois, car John et William sont tombés sur le galet comme deux brutes qu’ils sont, et leurs épées ne pesaient pas une plume contre le bon bâton du Paddy !…

— Mais pourquoi ce combat ? demanda Montrath timidement.

Francès et Georgiana tendirent l’oreille.

Mary regarda le lord en dessous, et secoua lentement sa tête empanachée.

— Si je vous disais cela, murmura-t-elle, vous en sauriez presque aussi long que moi, milord… et c’est bien assez déjà que le Paddy m’ait surpris la moitié de notre secret !

Montrath ouvrit son œil, plus avide de savoir.

— Notre secret ! répéta-t-il, un homme a pu découvrir ?…

— Et un beau garçon milord je vous donne ma parole !… grand, bien fait, œil vif, longs cheveux…

— Mais que sait-il ? et de qui parlez-vous ?…

— Il sait ce que vous avez envie de savoir,