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Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 3.djvu/129

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LE CHATEAU DE MONTRATH.

probablement au château… Je puis me permettre cela : j’ai laissé à Galway assez de gens, pour dormir chez vous sur mes deux oreilles… Les jours suivants j’irai et je viendrai… Nous agirons ensemble comme de vieux amis qui ne se veulent point gêner… À présent, je ne vous retiens plus ; allez arranger cette bagatelle des diamants, et faites en sorte que votre messager soit de retour à l’heure dite.

Lord George sortit, la tête basse, sans prononcer une parole.

Mary Wood roula le guéridon qui supportait sa provision de rhum auprès d’un sofa, et s’y étendit paisiblement.
 

Morris Mac-Diarmid, en quittant la prison de son père, avait pris la route de Kilkerran, qu’il avait déjà traversée en sens inverse le matin de ce même jour, à la suite de l’assemblée des Molly-Maguires dans la galerie du Géant.

Son intention était de rôder autour du château de Montrath et d’y pénétrer au besoin, pour s’aboucher avec un des valets de lord George, qu’il avait connu autrefois fermier dans le pays, et dont il espérait tirer des renseignements sur la fin de la pauvre Jessy.

Tout en cheminant, les événements qui ve-