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Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 3.djvu/204

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TROISIÈME PARTIE.

baient entre les deux clergymen chaque journée.

Mais la voix générale se mit au-devant de leur courroux.

— Il signera, criait-on ; il signera et il jurera ! et il déposera une bonne somme qui sera sa caution !

On battit des mains à cette dernière idée.

— Il promettra, dit le bailli Payne, de provoquer la mise en accusation de Robert Peel, dès la prochaine session.

— C’est peut-être bien fort, objecta Crackenwell qui n’avait point parlé jusque-là.

— C’est à peine assez fort ! riposta aigrement l’avocat Picklock. Robert Peel a parlé dernièrement du barreau dans des termes que je ne veux pas qualifier… c’est un abominable traître !

— C’est l’ennemi mortel de la suprématie protestante, dit John Box d’une voix creuse. Il est vendu à Satan !

— Que n’a-t-il pas fait dans cette année maudite ! reprit le hulliste Hull. Il a soufflé à la chambre des lords cet arrêt infernal qui a remis O’Connell en liberté…

— Il a proposé le bill de Maynooth ! gronda le révérend Proot.