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Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 3.djvu/208

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TROISIÈME PARTIE.

meurs. Il y avait évidemment une innombrable foule rassemblée devant la maison.

— Si nous nous en allions ?… dit le juge Mac-Foote.

— Il n’y a qu’une issue…, répondit le bailli Payne.

Toutes les têtes se courbèrent. Les volets de bois craquaient. On pouvait suivre aisément les progrès de leur destruction, et le moment approchait où ils allaient tomber, brisés, au dedans de la salle souterraine.

Le colonel Brazer se leva et remit sur la table sa tasse de thé commencée.

— C’est un siége ! murmura-t-il, un siége en règle !… Avons-nous des armes ici ?

— Nous avons les poignards des épreuves, répliqua Munro d’un ton plaintif ; nous avons des piques égyptiennes et des épées de bois…

Un long gémissement suivit cette réponse. Joshua Daws commença à trembler pour sa vie.

— Il faut au moins faire bonne contenance, reprit le vieux soldat ; ces coquins de papistes auront autant de peur que vous… et il ne s’agit souvent que de montrer des armes pour n’avoir pas besoin d’en faire usage… À défaut de pistolets et de fusils, messieurs, je vous invite à