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Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 3.djvu/70

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TROISIÈME PARTIE.

le parapet, immobile et droit comme un bloc de pierre. À sa gauche et si près de lui qu’il pouvait la toucher en étendant la main, la tour occidentale de Diarmid faisait saillie hors du parapet, et laissait pendre au-dessus du précipice une part de sa masse énorme.

Francès soutenait Georgiana et l’appuyait tremblante au parapet.

La jeune femme ne parlait plus. Ses yeux demeuraient fixés avec une sorte d’horreur sur l’endroit de la plage où le canot du sloop avait pris terre.

Le paysan irlandais qui cheminait naguère au delà des roches défendant l’entrée du galet, à droite de la galerie du Géant, avait vu, lui aussi, le danger de la chaloupe. Il s’était élancé en avant, et dans l′espace de quelques secondes il avait franchi la barrière des écueils en déployant une singulière agilité.

Mais, malgré la vitesse de sa course, lorsqu’il arriva sur le galet, le flot apportait au rivage la chaloupe sauvée.

Le paysan s’arrêta aussitôt et regarda le débarquement, appuyé sur son long shillelah.

Il était à peu près au centre du galet, sous la tour occidentale de Diarmid.

Le regard de Francès, qui le cherchait en vain