Elle voulut débarquer tout de suite. On mit à terre son équipage avec ses chevaux, et ce fut assise sur les moelleux coussins de sa voiture qu’elle fit son entrée triomphale dans Galway.
Les rues étaient déjà pleines de peuple. Les jours de fête se lèvent de bonne heure ; tous les public-houses étaient ouverts et le potteen commençait à couler comme il faut.
La voiture de Mary Wood s’avançait lentement par les rues encombrées ; il y avait deux laquais sur le siége de devant, deux femmes sur le siége de derrière, et les six autres valets escortaient à pied.
Les quatre magnifiques chevaux, impatients du pas qu’on leur faisait garder, piaffaient et écumaient sur le mors.
Les bonnes gens du Connaught, rassemblés sur le pavé de Galway, ne savaient point dire quelle était la princesse qui leur faisait l’honneur de les visiter ainsi.
Un nom illustre circulait tout bas de bouche en bouche, et quelques voix s’élevèrent pour crier :
— Longue vie à Sa Majesté !
Mary Wood saluait de la main gracieusement et distribuait à la foule des couronnes et des schellings.