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Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 4.djvu/139

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LA GALERIE DU GÉANT.

— Son nom ? sais-tu son nom ? demanda Morris qui retenait sa patience, prête à lui échapper.

— Ah ! son nom, répliqua Pat, on ne l’appelait que la reine, ou bien encore mistress O’Connell… C’est une femme de Londres ! elle boit du rhum comme vous boiriez de l’eau…

L’œil de Morris devint plus attentif.

— Attendez done ! s’écria l’ancien valet de ferme, voilà son nom qui me revient : elle s’appelle Mary.

Pat s’interrompit ; Morris l’écoutait bouche béante.

— Mary Good…, poursuivit le paysan ; Mary Hood…

— Mary Wood ! prononça Morris d’une voix creuse.

Pat frappa dans ses mains.

— C’est cela ! c’est cela ! s’écria-t-il.

Il se reprit à parler du bon souper qu’il avait fait, et de cette fameuse eau-de-vie de France dont le souvenir devait lui rester toute sa vie, vécût-il cent cinquante ans, naboclish !

Morris ne l’écoutait plus ; il était immobile et droit, une main appuyée contre son front.

Au bout de quelques minutes, il sortit sans prononcer une parole.