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QUATRIÈME PARTIE.

Il réussit pourtant à se lever sur ses pieds, mais ce fut pour retomber, vaincu, entre les bras de Morris qui l’étendit sur le matelas.

— Dépêchons, frères ! dit le jeune maître, Le jour baisse, et maître Nicholas va venir…

Morris ôta précipitamment son pantalon, sa veste et son carrick. En même temps les autres frères dépouillaient également, au plus vite, le vieillard endormi.

L’échange de vêtements fut fait en quelques minutes.

Morris, la tête enveloppée du bonnet de son père, s’assit dans un coin obscur et prit la pose habituelle du vieillard…

Celui-ci, dont les cheveux blancs se cachaient sous le collet relevé du carrick, fut pris à bras-le-corps par Sam et Mickey qui le soulevèrent.

Le jour baissait, baissait rapidement ; il ne régnait plus qu’une douteuse clarté dans la cellule…

On entendit bientôt dans le corridor le pas régulier et discret de maître Nicholas, qui mit sa grosse clef dans la serrure.

— Allons, mes bons amis, dit-il en ouvrant la porte, je vous ai donné un quart d’heure de plus que je n’aurais dû, et Dieu sait quelle gamme va chanter maître Allan !.…