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QUATRIÈME PARTIE.

couche. Étaient-ce les Mac-Diarmid ? était-ce un ennemi ?…

Le nom de lord George vint à la lèvre de Morris, et une angoisse terrible lui serra le cœur.

Il se pencha de nouveau vers Pat, qui ne bougeait plus.

— Est-ce lord George Montrath… ? commença-t-il.

— Oh ! oui, mon bijou ! interrompit précipitamment le pauvre diable ; c’est milord, notre bon lord, et son intendant Crackenwell !

Morris sentit fléchir ses genoux.

— Où sont-ils ? s’écria-t-il d’une voix étouffée.

— Sainte Vierge ! qui peut le savoir ?…

— Par où sont-ils allés ?

Pat montra du doigt la petite porte où nous l’avons vu disparaître la veille avec ses trois pains d’avoine et sa cruche d’eau.

La porte était entr’ouverte. Morris s’y précipita.

Morris se trouva tout d’abord engagé dans ce long corridor encombré de débris qui servait de chemin à Pat pour gagner le premier étage de la tour voisine.

Durant quelques pas, un faible reflet de la lumière répandue par la branche de pin éclaira encore la marche de Morris ; mais, au premier