tendu la main à Son Altesse Royale ; puis, m’apercevant : « Eh ! bonjour, prince ; je vous ai rencontré l’autre soir au Cours-la-Reine, entouré de votre cour… Il faudra que vous me donniez M. de Gironne, qui est un superbe cavalier. »
Gironne mit la main sur son cœur. Les autres se pincèrent les lèvres.
— « M. de Nocé me plaît aussi, continua Gonzague, rapportant les paroles authentiques de Sa Majesté. Et ce M. de Saldagne, tudieu ! ce doit être un foudre de guerre. »
— À quoi bon ceci ? lui glissa Chaverny à l’oreille, Saldagne est absent.
On n’avait vu, en effet, depuis la veille au soir, ni M. le baron de Saldagne ni M. le chevalier de Faënza.
Gonzague poursuivit sans prendre garde à l’interruption :
— Sa Majesté m’a parlé de vous, Montaubert ; de vous aussi, Choisy, et d’autres encore.
— Et Sa Majesté, interrompit le petit marquis, a-t-elle daigné remarquer un peu la galante et noble tournure de M. de Peyrolles ?
— Sa Majesté, répliqua sèchement Gonzague, n’a oublié personne, excepté vous.
— C’est bien fait pour moi ! dit Chaverny ; cela m’apprendra !