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LE BOSSU.

Un bijou que ce pavillon ! la dernière œuvre de l’architecte Oppenort !

M. de Peyrolles s’engagea dans la sombre allée et gagna le pavillon.

Dans le vestibule étaient plusieurs valets en livrée.

— Où est Saldagne ? demanda Peyrolles.

On n’avait point vu M. le baron de Saldagne depuis la veille.

— Et Faënza ?

Même réponse que pour Saldagne.

La maigre figure de l’intendant prit une expression d’inquiétude.

— Que veut dire ceci ? pensa-t-il.

Sans interroger autrement les valets, il demanda si mademoiselle était visible.

Il y eut un va-et-vient de domestiques. On entendit la voix de la première camériste. Mademoiselle attendait M. de Peyrolles dans son boudoir.

— Je n’ai pas dormi ! s’écria-t-elle dès qu’elle l’aperçut, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit !… Je ne veux plus demeurer dans cette maison !… La ruelle qui est de l’autre côté du mur est un coupe-gorge.

C’était la jeune fille admirablement belle que nous avons vue entrer tout à l’heure chez M. de