— Aurais-tu cru que la vénérable dame pût mentir ainsi effrontément ?
— Ma parole ! repartit frère Passepoil d’un ton pénétré, je ne l’aurais pas cru.
— Allons ! allons ! s’écria dame Françoise dont les oreilles s’échauffaient, pas tant de bavardage !… il n’est pas l’heure de s’attarder chez les gens… hors d’ici !
— Mon bon, dit Cocardasse, il y a une apparence de raison là-dedans… l’heure est indue.
— Positivement, approuva Passepoil.
— Et cependant, reprit Cocardasse, nous ne pouvons nous en aller sans avoir obtenu de réponse…
— C’est évident !
— Je propose donc de visiter la maison honnêtement et sans bruit.
— J’obtempère ! fit Amable Passepoil.
Et se rapprochant vivement, il ajouta :
— Prépare ton mouchoir, j’ai le mien… et vas prendre le petit ; je me charge de la femme.
Dans les grandes occasions, ce Passepoil se montrait parfois supérieur à Cocardasse lui-même.
Leur plan était tracé. Passepoil se dirigea vers la porte de la cuisine ; l’intrépide Françoise s’élança pour lui barrer le passage, tandis que