Page:Féval - Le Fils du diable - Tomes 3-4.djvu/149

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boutique et que l’équipage en question n’avait pas d’autre origine.

Et il y avait presse pour louer cette bienheureuse échoppe.

Chaque locataire qui parvenait à s’y installer en retournait religieusement tous les carreaux.

Mais on ne trouvait rien. Il n’y avait jamais eu là de trésor, ou bien l’homme à l’équipage avait tout pris.

L’homme à l’équipage se nommait Romain, dit Batailleur ; c’était l’ancien époux de Joséphine, protectrice de Polyte et marchande de frivolités au carré du Palais-Royal.

Quant au bonhomme Araby, nul ne se vanta de l’avoir aperçu, depuis la fameuse rencontre en chaise de poste.

Personne au Temple ne l’a oublié.

Les uns disent qu’il est mort.

Les autres racontent que, vers minuit, à la lueur tremblante du gaz, on voit encore parfois devant la Rotonde, sur la place déserte, un vieillard courbé en deux qui cherche les sous perdus entre les pavés…