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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/101

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Puis elle ajouta d’un ton de mauvaise hu- meur :

— Que me fait tout cela? Dites à ce garçon que je dors... et qu’il repasse... une autre fois.

— Quand ?

— Plus tard... je ne sais pas... dans huit jours.

La poitrine de Tiennet Blônc était oppressée. Il souffrait sans savoir pourquoi. La voix de celte femme, qu’il n'avait jamais vue, lui faisait mal.

Ce n’était pourtant que la voix nasillarde et commune d'une rentière de Vitré, le pays de l'univers, après Rennes, où l’on parle le plus cruellement du nez.

Comme la domestique allait descendre, ma- dame Marion la rappela.

— C'est un joli garçon, n’est-ce pas? dit-elle d'un accent radouci.

— Un très-beau garçon, madame.

— Pauvre petit! Mais qu'est-ce que cela me fait? Allez, Rosalie, ct laissez-moi dormir.

Quand Rosalie arriva au bas de l'escalier, Tiennet Blône était déjà parti.

Il traversa Vitré le cœur gros ct les yeux mouillés.