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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/122

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LE JEU DE LA MORT.

112 LE JEU DE LA MORT.

chène, vernies par le frottement des coudes.

Autour des lambris, on avait accroché six gravures coloriées représentant les aventures touchantes de Mathilde et de Malck-Adel.

La seconde salle était « le billard. »

Murailles humides, quinquets fumeux, car- reau couvert d’une épaisse couche de poussière.

Le billard lui-même était un lourd engin re- couvert d'un drap luisant et ouvrant six gouffres appelés blouses où un boulet de huit aurait pu s’engloutir.

Les gravures de la salle de billard représen- taient les quatre parties du monde : l’Europe, l'Asie, l'Afrique et l'Amérique.

Le peu que nous en disons, pour rester bref et concis, suffit sans doute à démontrer que le Grand Café de l'Industrie méritait sa belle et fructueuse réputation.

Il était environ dix heures du matin. Madame veuve Ragoa venait de manger sa seconde soupe.

Le grand café de l'Industrie commençait à se remplir.

M. Morin, le médecin célèbre, lisait le Dra- peau blanc à sa table ordinaire. M. Besnard, l'homme d’affaires, prenait sa goutte en compul- sant un dossier.

Le jeune M. de Guérineul faisait une partie